Muizon, tout comme Gueux, au total 22 communes du Grand Reims, ont fait l’objet de dérogations, autorisant la distribution de l’eau potable, malgré la pollution de celle-ci. Gueuxenvironnement redoutait la pérennisation de ces mesures censées être provisoires alors que des travaux devaient être entrepris afin de supprimer cette pollution. On pouvait déjà noter différentes conclusions sanitaires dans les rapports de l’ARS depuis 2021 tels que ci-dessous :
- Eau d’alimentation non conforme aux exigences réglementaires fixées à 0,1 µg/l par molécule individuelle pour les paramètres pesticide. Cependant, la valeur détectée reste inférieure à la valeur sanitaire transitoire fixée à 3 µg/l pour les métabolites du Chloridazone. Il n’y a donc pas lieu de restreindre la consommation d’eau. Aussi, un contrôle renforcé est mis en place pendant une phase de caractérisation d’un an afin de pouvoir suivre l’évolution de ces paramètres.
- Eau d’alimentation conforme aux limites de qualité par dérogation.
- L’eau distribuée présente des concentrations en pesticides supérieures aux exigences réglementaires fixées à 0,1 µg/l, mais inférieures aux valeurs définies pour en limiter les usages sanitaires. Des actions destinées à améliorer sa qualité sont en cours (ou sont à mener). Cette eau est de bonne qualité pour les autres paramètres. Elle peut être consommée par tous.
Muizon dans le plus grand silence, vient de franchir ces seuils fixés par arrêté préfectoral, et se retrouve avec 20 fois plus de métabolites de chloridazone dans son eau distribuée.
Gueux continue de voir ses résultats de pollution augmenter très au delà des seuils de qualité sans avoir atteint le niveau de Muizon d’aujourd’hui.
Le Grand Reims prévoyait un budget d’investissement dés 2022, d’une trentaine de millions d’euros afin d’équiper les captages les plus pollués de filtre à charbon actif, d’interconnecter différents réseaux de distribution afin de diluer la pollution.
À ce jour, rien n’a été réalisé.
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